Françoise Gannat - Kerhéré

 

Je suis née à Lesneven en 1964. Mes parents étaient propriétaires de terres qu’ils ont d’abord travaillées, avant que mon père n'exerce un métier dans le bâtiment, tout en conservant une activité de culture maraîchère sur ses terres, sa passion. Ma mère reste au foyer. Je fais mes études en comptabilité à Brest.

Après mes études, en plus de jobs d’été en tant que factrice, j’ai travaillé aux Établissements Quéméneur comme assistante comptable puis à la mairie de Cléder avant de rentrer à la MSA à Landerneau en octobre 1985. En septembre 2002 je suis mutée à l’agence Msa de Châteaulin et en 2005 à l’agence de Quimper comme conseillère en protection sociale. Je recevais les adhérents Msa (salariés et agriculteurs), beaucoup de rendez-vous pour des demandes de retraite et diverses prestations.

En novembre 1992, je rencontre Jean Claude, fils d'agriculteurs de Saint Ségal.

Jean Claude

J'ai un frère qui a repris l'exploitation familiale. Après mes études à Rennes, je suis embauché en 1986 comme technicien chez Doux. En 1987 j’achète le corps de ferme à Kerhéré à Briec, il appartenait à la sœur de ma grand-mère (maison, bâtiments et 35 ha de terre) Au départ les terres étaient louées, seuls 25 ha sont exploitables, l’autre dizaine étant en bois et en marais.

En juin 1992, je suis nommé à Rennes où je pars pour 4 ans et demi. Je rencontre Françoise en novembre de la même année.

Entretemps Françoise et moi, nous nous marions, en 1994. Trois enfants sont nés de cette union.

En 2001, nous entamons la rénovation de l’ancienne maison d’habitation datant de 1900, et nous la restaurons en gîte, doté d’une piscine, pouvant accueillir 6 personnes. Nous accueillons nos 1ers vacanciers en juillet 2005. Nous avons passé 4 ans et demi à reconstruire le gîte avec l’aide de nos parents respectifs.

En 2007 l’agriculteur, qui avait loué nos terres, a un accident et n’a pas d’autre choix que de cesser son activité.

Pour préserver notre activité touristique et notre environnement proche, nous prenons la décision de garder 10Ha de terres et achetons 10 vaches de race limousine. Ce sont des vaches allaitantes. En plus de mon activité salariée, je deviens agriculteur à titre secondaire.  La surface restante est louée à un tiers. N’ayant pas d’expérience dans l’élevage bovin c’est avec l’aide de nos voisins que je fais mes premières armes.

 

 

C’est une première avancée dans l’agrotourisme : activité agricole et tourisme sur l’exploitation. L’activité agricole sur notre exploitation ne serait pas viable sans une activité para agricole.

Notre dernier locataire cesse son activité sur nos terres fin 2018, je prends la décision en 2019 de reprendre la totalité de l’exploitation qui s'agrandit à 43 ha. Le troupeau s'agrandit également à 20 vaches toujours des limousines.

Et nous devons prendre une décision sur la suite à donner….

Françoise

Après 35 ans à la MSA, je choisis de cesser mon activité de salariée pour m’installer en tant que chef d’exploitation au 1er mars 2020. Je souhaite faire autre chose à quelques années de la retraite, être plus indépendante, avoir plus de liberté.  Pendant 15 ans, nous avons cumulé nos activités de salariés, d’exploitant ainsi que l’activité touristique, c’était très prenant.  

Ce sont les aléas de la vie qui ont décidé de notre engagement dans le monde agricole. Au départ j’avais peur des vaches, et maintenant j’y suis attachée, elles me connaissent et je les connais. Quand je dois m’en séparer c’est avec un pincement au cœur que je les vois partir.

Avec l’extension du troupeau, nous avons fait construire un nouveau bâtiment de 700m2.  Les vaches sont nourries exclusivement d’herbe et de foin. Le foin est récolté sur nos terres soit en sec soit en enrubanné selon les conditions météo. Nous avons le matériel pour faire la fenaison, et nous faisons appel à l’ETA « Hemidy » pour les gros travaux.

Les vêlages sont regroupés, les veaux restent 7 à 8 mois sous la mère, la période idéale pour les vendre c’est le mois d’octobre. Nous vendons les mâles pour lesquels nous sommes uniquement naisseurs, et nous gardons les génisses jusqu’à 3 ans. La plus vieille de nos vaches a 14 ans.

Nos bêtes nous connaissent et nous y sommes attachées. Pendant quelques années nous avons vendu à la boucherie Menez de Briec, maintenant que nous sommes passés en bio c’est à « Bretagne Viande bio » que nous commercialisons nos génisses et à « Eureden » les broutards.

 

Ainsi, notre parcours professionnel a été enrichi par notre environnement agricole, grâce à cela, nous avons pu diversifier nos activités et améliorer nos revenus.

L'agrotourisme nous a permis de faire découvrir aux vacanciers notre métier et notre belle région.

 

 

 

 


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