Marie Revois - Ty Béo

Je suis née en 1936, dans une famille plus que pauvre. Enfant, pour aider, je ramassais les pommes de terre et j’allais faire la moisson. On n’était pas beaucoup payé. La rencontre avec Jean, mon mari, s’est faite alors que nous ramassions les patates. Ça a été le coup de foudre. Après notre mariage, j’ai travaillé dans une ferme où la terre était mauvaise, pleine de cailloux. A l’époque on n’était pas guidé pour connaître la valeur des terres, on était abandonné. Avec nos quelques vaches, nous faisions des mottes de beurre salé, sur lesquelles on dessinait avec des bouts de bois. Quand il faisait chaud, on les descendait dans le puits. J’ai choisi de monter ma propre porcherie. J’élevais des cochons que Jean revendait sans savoir ni lire, ni écrire. La fluctuation des prix était importante : la vente de mon premier lot de porcs a permis de rembourser le coût des travaux de construction de la porcherie. Mais j’ai vendu mon second lot de porcs à perte. Jean était anti coopérative, car il allait perdre tous ses clients qui, pour obtenir des prêts, devaient acheter leurs porcs via les coopératives. Ce système a fait chuter le prix du cochon. Ainsi nous avons fini par reprendre un bar au bourg, pour laisser quelque chose à nos deux enfants.

Présentation

Parcours scolaire

Moisson

Activité à la ferme

Arrêt activité agricole de son mari

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