Robin Dubray - Kerouzic

 


Robin est né à Quimper le 13 mars 1995. Ses parents, nés à Paris s’installent à Plogonnec d’où, commerçants, ils partent faire les marchés du Finistère.

C’est là que grandit Robin  jusqu’ à ses 18 ans avec ses 2 sœurs.

Il est scolarisé à Briec à l’école publique puis au collège Pierre Stéphan. Il poursuit son parcours scolaire au lycée de Douarnenez où il intègre une section sportive, son souhait étant de faire carrière dans le sport.

Malheureusement, une blessure l’oblige à abandonner ses projets.

Il obtient un BTS de commerce international, puis travaille en temps qu’agent maritime pendant 8 mois durant lesquels, il s’occupe des escales des navires dans le  Grand Port Maritime de Nantes St Nazaire. Il décide de reprendre ses études de commerce international et signe un contrat en alternance chez Thalès à Brest qui sera suivi de contrats en intérim puis d’un CDI.

En 2019, il crée avec sa sœur, l’Eden des Thés, avec le projet de devenir un jour son propre patron, mais continue à travailler chez Thales jusqu’en 2021, date à laquelle il démissionne.

Robin nous accueille à Kerouzic, maison acquise par ses parents où sont situées les terres qu’il consacre à la culture de ses théiers et autres plants.

Cette maison n’est pas un domaine familiale, elle accueillait sur son hectare et demi de terre, 3 chevaux dont s’occupait la maman de Robin. Il loue un local à Langelin  pour la transformation des récoltes.

La société Eden des Thés représente 90/° de son occupation. Son thé, issu d’importations est commercialisé dans les jardineries et les magasins spécialisés.

En 2021, il se lance dans la culture du thé, qui est devenu une passion et crée une société agricole, Jardin Eden des Thés. Il avoue n’avoir aucune compétence dans ce domaine et ne soumet sa terre à aucune analyse en dehors du taux d’acidité du sol, confiant dans la terre bretonne qui accueille si bien les camélias. Pour lutter contre l’invasion des campagnols friands du paillage qui protège les galeries de plantations, il utilise le tourteau de ricin

Pour l’instant, il ne tire aucun revenu de ses  activités et se voit contraint de faire une demande de RSA.

Robin vit en couple mais il travaille seul, aidé ponctuellement de son père à qui il loue les terres.

Son ambition est de créer un nouveau thé breton à partir de plants et de boutures. Les 1200 plants qu’il cultive sont issus de boutures achetées à des producteurs et de graines qu’il fait lever en serre. Cela lui permet d’étudier les différences de résultats et de voir ce qui fonctionne le mieux. Ses études portent sur 4 variétés chinoises et une variété française, celle de Trévarez.

Un micro tracteur, un girobroyeur pour travailler la surface,  une sous soleuse  lui sont indispensables pour travailler et également un déshydrateur pour le séchage final.

La culture du thé est très méticuleuse et demande des soins attentifs. Chez Robin, elle se fait à la main et reste pour l’instant modeste.

Pour l’arrosage des plants, il pompe l’eau de sa source et consacre 30 secondes de distribution a chaque théier, ce qui représente une mobilisation importante.

1k300 de feuilles fraîches ont restitué 300g de thé séché. Avec une météo favorable, la récolte peut vite doubler et même tripler. Elle se fait tous les 15 jours, après la repousse des feuilles et des bourgeons précédemment récoltés.

Le thé sera blanc, vert, noir ou bleu selon la façon dont il a été transformé. Le flétrissement (évaporation de l’eau), le temps de séchage, la cuisson (thé vert) et le roulage des feuilles (manuellement chez Robin), selon des méthodes différentes, restituent des thés très différents. Robin nous avoue une préférence pour le thé blanc.

Pour obtenir un thé de qualité, il faut de nombreux tests, de la détermination malgré les échecs et un savoir faire acquis avec l’expérience.

Un thé de qualité est cher, mais il compte sur une augmentation de la production qui fera chuter les coûts. Plusieurs projets en Bretagne (15,20 ) et en France, le confortent dans cette certitude.

A Kerouzic on trouve des cultures de verveine, de calendula, de bleuets et aussi de chanvre qui donne une infusion au CBD. Cette variété nécessite un contrôle en laboratoire car elle ne doit pas dépasser 0,3% de THC.

Il envisage de planter des arbres fruitiers par exemple des cerisiers,  qui donneront de l’ombre aux théiers.

Dans le domaine de l’agriculture, il faut être polyvalent, gestionnaire, commercial et surtout prêt à prendre des risques.

Ce sera la conclusion de Robin.


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