Marie Le Du - Tregain

Je suis née en 1930. J’aurais voulu être infirmière, mais je suis restée chez moi après le brevet car dans la ferme on avait besoin de beaucoup de main d’œuvre. L’exploitation de Coat Glaz faisait 12,5 hectares. Il n’y avait que des petites fermes car le travail était réalisé à la main, on ne pouvait faire plus. Je binais, je mettais des petit-pois et je ramassais des haricots. En 1953, j’ai épousé François. Je me suis installée dans la ferme de 25 hectares à Trégain, qui était une location à la famille De Mauduit Du Plessis qui possédait trois fermes sur le secteur. Nous étions plusieurs à travailler : mon beau-père, les deux sœurs de François ainsi que deux salariés. Pour trouver de la main d’œuvre, François allait à la foire aux gages, où il proposait un emploi d’un an en étant logé et nourri. C’était compliqué de recruter, beaucoup partaient à la ville et à Paris. Tout cela a changé avec l’arrivée des machines au début des années 1960, nous avions besoin de moins de monde pour réaliser les tâches. Avant à la ferme, tout était réalisé à la main : la traite, donner à manger aux bêtes. L’arrivée de l’électricité en 1955 a facilité le travail. Nous avons acheté une écrémeuse, une trayeuse, ainsi qu’une machine à laver dont l’eau provenait d’un captage au fond de la prairie. Je n’allais pas aux champs, je m’occupais davantage de la maison et des enfants. Ce n’était pas un choix, on ne me demandait pas mon avis. J’ai eu une vie correcte, je ne me plains pas, même si les débuts étaient difficiles car on n’avait rien. Un de mes fils, André, a choisi de rester à la ferme. Mon petit-fils Quentin prend la relève. Je suis contente de les voir y travailler car ils y sont heureux.

Présentation

Parcours scolaire et obligation...

Taille ferme des parents...

Ferme François et sa famille

Difficultés à trouver du personnel

Production de la ferme de Trégain

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