Guy Mévellec - Lestrequez

Je me suis installé en GAEC avec ma mère le 1ᵉʳ février 92. 

Ma mère s’occupait principalement de l’atelier porcins et on faisait ensemble la partie reproduction. On avait à peu près 35 vaches en 92 et 45 hectares de terre, et depuis 1996 j’ai adopté la mono-traite le dimanche et la salle de traite a été construite en 1983, depuis elle a été rénovée et agrandie. 

Ma mère a pris sa retraite en 2005. Ma femme ne travaille pas à la ferme, elle exerce un autre métier. 

Du coup seul sur l’exploitation, j'ai arrêté l’élevage de porcs et me suis consacré au lait.

Avec un groupe d’agriculteurs en 2000, nous avons créé un groupement d’employeur à vocation de remplacement. J’en ai été président pendant 14 ans. Cela nous a permis de partir en congés et d’assurer les arrêts de travail (maladie et accident). 

En 2005 j’arrivais à peu près à 45 vaches et 60 hectares pour l’élevage et les cultures de céréales. Le grain était en partie stocké à la ferme pour les animaux. Je faisais des rotations sur les cultures, entre le maïs, les céréales et la production de l'herbe. 

Si on fait une chronologie de 2005 jusqu'à 2018, globalement, je suis resté dans mon système classique.  Une évolution vers moins de cultures de maïs, céréales et plus d'herbe 

En 2006 j’ai eu mon premier chien de troupeau, un border collie et je suis rentré dans l’association ABC 29.

Aujourd’hui c’est devenu une passion, j’en ai 3. Cela me permet beaucoup d'autonomie et de sérénité dans le déplacement des différents lots de bêtes. 

Vers 2013, l’évolution s’est accélérée et en 2015, j’ai adapté mon troupeau de race Holstein en le croisant avec des races plus adaptées au pâturage. 

En 2016 j’ai commencé des formations en homéopathie puis acupuncture et ostéopathie. 

En 2018, j'ai franchi le pas, en passant en système tout herbe, je me suis converti au bio et adopté la mono traite à l’année. Ne sachant pas comment allaient réagir les vaches le premier soir je suis allé les voir avec mon chien qui serait bien allé les rentrer. Elles étaient couchées tranquillement, j’ai été totalement rassuré. 

Depuis cette nouvelle organisation je ne ferai pas marche arrière, avec des horaires plus souples (plus la contrainte horaire de la traite du soir), plus d’autonomie et d’économie dans le soin aux animaux, les vaches sont moins sujettes aux maladies car moins sollicitées. 

Bien sûr j’ai été en contradiction avec bon nombre de nos conseillers habituels (banques, coopératives, fabricants d’aliment) dont la seule réponse était de faire plus et non mieux.

Sauf que ce système m’a permis de vivre mieux financièrement et m’a donné plus de liberté pour la famille. 

Me permettant aussi de m’occuper plus de l’ABC 29 dont je suis devenu président. 

Ce nouveau mode de fonctionnement m’a donné une nouvelle motivation pour l’agriculture jusqu’à la retraite car j’ai le souhait de transmettre mon exploitation de taille familiale. 

Cela me permettra, sans doute, d’avoir une reprise par un jeune car plus attrayante et mieux adaptée au mode de vie actuelle (loisirs et vie privée).

 

 

 


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