Je suis né en 1930, sur l’exploitation de mes parents, dans l’ancienne maison. Ma scolarité fût écourtée par la guerre. Nous n’avions alors pas de cahier, ni de professeur. Il n’y avait rien à manger, nous partagions. J’aspirais à devenir boucher, projet qui fût écarté par mon père car je boitais, suite à un accident survenu dans ma jeunesse. J’ai donc rejoint l’exploitation familiale de 21 hectares à 15 ans. Nous avions 14 vaches laitières, des cochons ainsi que des cultures de petit-pois sélectionnés et des betteraves pour nourrir les bêtes. L’électricité est arrivée en 1953, l’eau de la ville bien plus tard mais nous l’avons peu utilisée. Etant sourcier, je peux trouver de l’eau à l’aide de mon pendule ou de la fourche en bois. Je peux le faire deux ou trois fois par jour, mais pas plus, car c’est très fatigant. J’avais détecté l’eau souterraine sur notre terrain, que nous prélevions grâce à un puits. J’ai repris l’exploitation familiale au début des années 60. 10 ans plus tard, l’arrivée de la voie express fût un véritable séisme, elle coupa ma ferme en deux. 36 000m2 de mes terres m’ont été retirées pour sa construction. J’ai récupéré une partie de la ferme voisine mon fils a racheté le reste il y a quelques années.
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Journée à la ferme de ses parents
Voie express
Sourcier 1
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